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PARKING SOUTERRAIN DE LA PART-DIEU A LYON,
LA MAITRISE DE LA GEOLOGIE ET DE L'EAU

Inauguré en 1995, le parking souterrain rue de la Villette dans le quartier de la Part - Dieu à Lyon (1200 places) a nécessité, durant environ deux ans, un pompage gigantesque permettant de vaincre la puissance de la nappe. La maintenance 24 h/24 de la bonne marche des installations a été confiée depuis Mars 1995 à l'entreprise ayant effectué tous les travaux d'abaissement de la nappe, ENERGIES SERVICES. Tenir compte de la géologie Chantier de Grenoble L'ouvrage à réaliser pour le compte de Lyon Parc Auto (structure rectangulaire de 860 m de long et 40 m de large avec cinq niveaux enterrés) a été confié au groupement d'entreprise DUMEZ & ENTREPRISE INDUSTRIELLE. La contrainte principale du chantier résidait dans le terrain aléa né A et de la nappe aléa né B (présence d'alluvions fluviales du Rhône très perméables puis de molasses du Miocène). SOLETANCHE, co-traitant du groupement, devait exécuter ainsi 20 000 m² de paroi moulée en 0,80 m jusqu'à une trentaine de mètres de profondeur. Pour réaliser le terrassement de la fouille, le groupement a choisi la solution du rabattement de nappe et a confié les travaux de forage de puits et d'exhaure de l'eau à ENERGIES SERVICES, installé à Saint André de Corcy. "D'emblée", précise Joseph Di Pietro, gérant d'Energies Services, notre travail a consisté, compte tenu de la géologie, à étudier les types de puits les mieux adaptés au terrain, avec l'objectif de garantir moins de 10 mg/litre de sédimentation de sable, soit des capacités de filtration " hors du commun". Autre défi, assurer le pompage 24h/24 d'eau claire et la réinjecter dans la nappe de l'autre côté de la paroi moulée (à 5 m ) pour rééquilibrer le niveau dynamique de l'eau afin d'éviter les tassements de terrain. Deux types de terrains : trois phases de travaux et une installation définitive.

Dans le terrain alluvionnaire allant de la cote 167 NGF à 152 NGF (niveau hydro-statique s'établissant à 164, soit 3 m en dessous de la surface du terrain), huit puits filtrants d'un débit de 120 à 150 m³/h ont été forés, "ce qui a permis de traiter la zone drainante",d'octobre 1993 à mars 1994. Après terrassement, pose de butons béton intermédiaires pour le coulage des dalles définitives. Une Deuxième phase de pompage à moins 15 m , d'août 1994 à mars 1995, a dû être mise en place compte tenu de la présence des sables molassiques (cote153 NGF à 148 NGF). Un dispositif d' une centaine de puits crépinés descendus de 15 à 16 m de cette plate forme sous pression artésienne a dû être réalisé. Assurant un exhaure de 10 à 20 m³/h par puits, l'eau de nappe, après une filtration par le puits, était dispatchée suivant les besoins en partie supérieure afin d'être décantée, sédimentée avant de réalimenter la nappe au travers des puits de réinjection de la phase alluvionnaire. Le risque majeur était de réussir sous une pression artésienne de la nappe, la fabrication de puits retenant les minuscules particules de molasse au pompage. Il a fallu plus d'une semaine d'essai avant de réussir l'exécution d'un ensemble forage/pompage ayant un indice de colmatage de 0% permettant l'épuisement par des pompes à eau claire. Troisième phase de pompage Au terme du pompage molassique,Ies 100 forages, les 100 pompes se transforment en un grand réseau de drainage. Il est retenu une solution de radier drainant ou par tranche de 25 forages ceux-ci seraient coupés à 1 mètre du radier, puis seraient reliés, collectés par un réseau de drains enfouis. Rapportés sur les 35 000 m² les drains sont noyés dans un massif filtrant et drainant. Après réglage du gravier mis en place, le radier définitif est construit. Une station de pompage en béton de 3 m x 3 m est enfouie 5 mètres en dessous du radier permettant un pompage à un niveau inférieur de 2 mètres des têtes de puits molassique. Quatre stations, huit pompes de 200 m³/h à 30 mètres de HMT refoulant toujours dans le système de réinjection permettaient la poursuite du chantier hors d'eau. Une dizaine de puits en surface ont assuré une injection dans la nappe comprise entre 800 et 1 000 m, 24 h sur 24, pendant 1 500 jours. soit 28 800 000 m³ !!!

L'ensemble du dispositif du chantier comprenait :

Une surveillance en continu " Durant l'exécution du chantier" , rappelle Joseph Di Pietro, une heure d'arrêt de pompage, même partiel, pouvait entraîner une inondation équivalant à 50 cm d'eau sur la plate-forme, soit une semaine de repompage pour épuiser l'eau dans le sable. La perte d'exploitation, elle, reste conséquente. En effet, pendant la phase de molasse, 4 à 6 engins en taupe, 2 engins de reprise, une batterie de 25 semi-remorques, une grue à tours, " une centaine de maçons" vivaient au quotidien en fond de fouille. Inutile de préciser tous les soins apportés par les uns et les autres au respect du bon fonctionnement du dispositif. Pompage Aujourd'hui, le pompage des quatre stations se poursuit en exploitation avec Lyon Parc Auto. Energies Services assure la mission de télésurveillance et intervention du site. Energies services gère en interne ses sites grâce à son propre matériel de télésurveillance. Tout est relié par modem aux ordinateurs de la société. Pour pallier à d'éventuelles coupures d'électricité, des groupes électrogènes ont été installés. Les liaisons télécom sont sauvegardées via satellite. Le système est testé toutes les heures.

Chantier de la Part-Dieu

TROIS QUESTION A JOSEPH DI PIETRO GERANT D'ENERGIES SERVICES

Outre le parking de l'Europe à Lyon, avez-vous connaissance d'autres chantier de si grande envergure?
Après réflexion, je crois que ce chantier doit être une première dans la profession. Par ailleurs, il est nécessaire de se souvenir de deux autres défis relevés récemment.
Le premier avec EDF pour le barrage de Vouglan où la mission était de vidanger celui-ci afin de contrôler le pied de barrage, périple où nous avons dû terrasser en fond de barrage, puis remonter ces matériaux à 120 mètres par-dessus la retenue. Je me souviens que pour descendre le personnel en fond, nous avions installé un ascenseur !
Le second que nous venons de terminer, nous sommes intervenus dans le cadre du Parking Verdun à Grenoble pour le compte du groupement Campenon Bernard et Intrafor. Les parois réalisées, nous avons foré 16 puits alluvionnaires de 22 m de profondeur ø 650 mm.
L'idée était la même qu'à Lyon: installer les pompes au fond de nos puits pour faire baisser le niveau de l'eau à moins de 20 m afin de permettre un terrassement jusqu'à 15 m. Côté géologie, le terrain depuis la surface se composait d'argile, de gravier et de sable, dès 16 mètres, des sables fins plus des arbres fossilisés.
Si l'on compare les deux chantiers, on peut préciser qu'à Grenoble pour une surface de 900m² nous avons installé 16 pompes pour un débit de 2400 m³ 0 mètre. En résumé, un chantier quatre fois plus petit que celui de Lyon, un pompage représentant une fois et demi le débit de Lyon pour une durée identique de deux ans, et bien sûr le challenge était d'assurer le pompage avec les puits initiaux. Un record de plomberie : 600 m de tuyaux acier de ø 250 mm et 150 mm, six bacs de décantation, 16 puits de captage et 16 puits de rejet sur 900 m² c'est un exploit lorsque en plus il faut réaliser du terrassement et du béton.

Energies Services, entreprise générale spécialisée dans le pompage, souhaite avant tout offrir une prestation complète. Pourriez-vous nous en dire davantage?
Notre prestation, que ce soit par les exemples cités, illustre parfaitement notre volonté d'être un partenaire efficace de A à Z sur les chantiers auxquels nous collaborons. Notre démarche débute en amont de l'installation des pompes avec l'étude du projet et la définition des moyens techniques à mettre en Œuvre. Pour exemple les matériaux de pompage et leurs caractéristiques techniques : Citons la crépine des puits pour le forage mollassique de la Part-Dieu. Ce sont des produits "maison".
Le choix du matériel nous incombe et à cet égard nous entretenons d'étroites relations avec les constructeurs afin de disposer, des outils adéquats et performants pour les différents chantiers. Nous garantissons le résultat et la bonne marche des chantiers, nous engageons notre entière responsabilité.
Enfin, nos différents clients en France comme à l'étranger peuvent compter sur notre suivi rigoureux et permanent.

Concrètement Energies Services se présente comme un partenaire de nombreux chantiers dits à "eau". Une ambition et une expérience qui s'appuie sur quelle organisation?
Depuis une quinzaine d'années, nous avons acquis un savoir faire qui s'articule autour des cinq axes principaux:
étudier, définir, réaliser, assurer et suivre les différents chantiers qui nous sont confiés. Aujourd'hui, afin de répondre aux attentes et aux besoins de nos clients, une mise en place de cellules indépendantes (ALL Pompage, ALL Forage, ALL Groupes Electrogènes), ainsi qu'un collège de sous-traitants fidèles depuis toujours, nous permettent un développement de produit nouveau, un service ciblé, garantis après démonstration par Energies Services.
Au nombre de nos prestations figurent en bonne position l'ingénierie, la location, la vente, l'installation et la réparation de matériel nécessaire au forage, au pompage et à la production d'énergie électrique.

En résumé, Energies Services, une équipe sans faille.

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